L’accès à l’information et la lutte contre la corruption au menu de la formation des femmes journalistes
Category : News et Evènements
Dans un atelier organisé par l’UNESCO, le Directeur Général du BIANCO, monsieur Laza ANDRIANIRINA a dispensé, à l’intention des membres de l’association des femmes journalistes, une formation sur l’accès à l’information et le rôle des journalistes dans la lutte contre la corruption.
Pour étayer sa thèse, il s’est d’abord appuyé aux dispositions juridiques en vigueur, notamment la Constitution, les lois et règlements ainsi que la jurisprudence, pour expliquer la portée de ce droit et les limites du pouvoir des journalistes. Ainsi a-t-il spécifié que ce droit et les pouvoirs auxquels il est assorti sont constitutionnellement garantis sous réserve toutefois de respect des « bonnes mœurs » et de « l’ordre public », d’où l’extrême attention accordée aux pratiques concrètes. A ses yeux, l’exercice de la profession journalistique dans le contexte actuel requiert davantage d’être vigilant à l’égard d’un certain nombre de règles qu’il a résumées sous « 3S », par référence à la classification de la nature des informations à manier, à savoir 1/Sensible, 2/Stratégique (ou Critique) et 3/Secrète (ou Confidentielle).
Quant à la contribution particulièrement attendues des journalistes envers la lutte anti-corruption dans le pays, il a mis en exergue le fait que ces derniers pourraient bien y apporter substantiellement en leur double qualité de « faiseur d’opinion » et d’éducateur de leurs lecteurs, et ce, dans la seule perspective de réalisation des dispositions des articles 6 (mesures préventives de la corruption) et 7 (éducation et sensibilisation de la population) de la loi n°2016-020 sur la lutte contre la corruption.