Category Archives: Application de la loi

Accès à la fonction publique ou militaire : des victimes d’escroquerie dénoncent des individus malintentionnés

Le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) d’Antsiranana a été alerté par un jeune homme victime d’une escroquerie d’un montant de neuf millions d’Ariary (Ar 9 000 000). Les auteurs de cette arnaque, un gendarme en service à Antsiranana et une employée du ministère des travaux publics, lui avaient promis un poste d’élève officier à l’Académie Militaire d’Antsirabe en échange de douze millions d’Ariary (Ar 12 000 000).
Une avance de trois millions d’Ariary (Ar 3 000 000) a été demandée au jeune homme, le reste devant être payé après son admission à l’ACMIL. En cas d’échec au concours, un remboursement intégral était promis. Malheureusement, le nom du jeune homme ne figurait pas sur la liste des admis à l’ACMIL. Au lieu de respecter l’accord initial, les escrocs lui ont proposé un poste de stagiaire laborantin à l’HJRA Antananarivo, mais à condition qu’il verse six millions d’ariary supplémentaires (Ar 6 000 000) et qu’il effectue d’abord une période de bénévolat. Le jeune homme, désireux de s’insérer professionnellement, a accepté la proposition. Cependant, après un an et demi d’attente, il n’a toujours pas été recruté et a décidé de porter plainte auprès du BIANCO.
Suite à l’enquête menée par le BIANCO, un procès-verbal pour concussion et trafic d’influence a été dressé à l’encontre des suspects. Le dossier a ensuite été transmis au Pôle Anti-Corruption (PAC) de Mahajanga pour la suite de la procédure.
Cette affaire met en lumière les dangers liés aux promesses illégales d’accès à la fonction publique ou militaire. Il est important de faire preuve de vigilance et de ne jamais verser d’argent en échange d’un emploi. Le BIANCO encourage les victimes de telles pratiques à porter plainte afin que les auteurs de ces actes répréhensibles soient traduits en justice.


Détournement de 44 764 254 ariary à Bekoratsaka : le Maire et le Trésorier écroués

Le Maire et le Trésorier Communal de la Commune Rurale de Bekoratsaka, dans le district de Mampikony de la région Sofia sont accusés de détournement de deniers publics à hauteur de 44 764 254 ariary et d’abus de fonction.
La dénonciation du percepteur auxiliaire de la commune qui a alerté le BIANCO Mahajanga le 7 octobre 2022 a déclenché l’affaire. Il a signalé des pratiques suspectes de détournement de fonds et d’abus de fonction de la part du Maire et du Trésorier Communal.
Les investigations ont révélé que les détournements concernaient notamment les recettes perçues sur les ristournes des produits locaux, la location d’un pylône et le prélèvement des impôts fonciers. Ces ressources, qui constituent les principales sources de financement de la commune, ont été détournées par le Maire et le Trésorier Communal. Ces agissements ont eu des conséquences graves pour la commune, notamment le non-paiement des salaires des employés. En outre, les mis en cause sont également accusés d’abus de fonction.
Lors de leur déferrement le 4 avril 2024, le Pôle Anti-Corruption de Mahajanga a décidé de les placer en détention provisoire. Cette mesure vise à mettre un terme à leurs agissements illégaux et à protéger les intérêts de la commune.


Flagrant délit de corruption, de faux et usage de faux en écriture publique et tentative d’extorsion de 400 000 000 d’ariary par un opérateur économique de la Région Boeny

Fin de la partie pour les deux faussaires et escrocs pris en flagrant délit le 26 mars dernier grâce à une opération conjointe efficacement menée par la Direction territoriale du BIANCO de Mahajanga et la Section des Recherches Criminelles (SRC) rattachée à la Circonscription de la Gendarmerie Nationale de Mahajanga.
Des renseignements bien étayés relatifs à un brandissement de menace d’emprisonnement par une bande organisée à l’encontre d’un opérateur économique local ont été rapportés au service de la réception des doléances du BIANCO de Mahajanga. A les entendre au téléphone en train d’exercer leurs stridentes pressions, les malfrats prétendaient bien se munir de toute une série de documents soi-disant avérés, notamment des convocations pour interrogatoire émises à la foi par le Directeur Général du BIANCO et par le Ministre de la Justice ainsi que des Interdictions de sortie du territoire venant directement du Ministre de l’Intérieur en personne, pour contraindre leur victime de concéder des sommes d’argent de plus de cent millions d’ariary exigées. La victime était sommée de les leur payer en lui fixant des deadlines pour pouvoir arranger une bonne fois pour toutes la situation d’impasse dans laquelle elle se trouvait. Il n’en était rien en réalité puisque toutes ces manœuvres ont été faites tout simplement pour soutirer de l’argent à la victime qui s’est aussitôt référée à la diligence du BIANCO de Mahajanga pour se faire justice, ce qui fut fait le 26 mars par le biais d’une opération de flagrant délit minutieusement montée par le BIANCO et la SRC de Mahajanga.
Les enquêtes judiciaires menées ont permis de découvrir un mode opératoire perpétré par une association de malfaiteurs relativement bien rôdés, composée des complices et des délinquants notoires qui étaient guidés par un commanditaire particulièrement rompu à l’usage de faux, à l’extorsion de fonds et à la menace en se servant des faux documents officiels établis sur la base des cachets et autres instruments utilisés par des hautes personnalités étatiques.
Le dossier de procédure relatif à cette affaire ainsi que les deux personnes prises en flagrant délit ont été présentés au parquet du Tribunal de 1ère instance de Mahajanga. Leur détention préventive a été décidée pendant que l’instruction de cette affaire par les autorités judiciaires se poursuit compte tenu de sa ramification qui saute aux yeux.
Le consortium opérationnel établi entre le BIANCO et la Gendarmerie apporte ainsi le témoignage de sa perspicacité à un moment critique où les délinquances collectivement organisées prospèrent dans les grandes cités provinciales à l’instar de la ville des fleurs.