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Le 10 juillet 2024 a été célébrée, au Gymnase couvert d’Ankorondrano, la Journée Nationale des Réseaux d’Honnêteté et d’Intégrité. Mouvement regroupant des jeunes engagés dans la lutte contre la corruption, le Réseau d’Honnêteté et d’Intégrité (RHI) prône, sous l’égide du BIANCO, l’avènement d’une « Génération sans corruption ». Depuis son impulsion en 2009, ce réseau a essaimé dans les six provinces du pays, comptant aujourd’hui plus de 124 groupes actifs.
Placée sous le parrainage du Ministère de l’éducation nationale et avec l’assistance des représentants des organes composant le Système Anti-Corruption (SAC), cette journée a été organisée sous le signe de : « Jeunes motivés à promouvoir de l’éthique aujourd’hui, prêts à devenir des citoyens responsables demain » (Tanora mitandro ny hasiny anio, vonona ho tompon’andraikitra vanona rahampitso).
Cet évènement était l’aboutissement d’un processus de sélection qui avait commencé par la présélection des deux meilleurs slameurs par province, un lycéen pour la version malgache et un universitaire pour la version française. Avec l’encadrement méthodologique dispensés par les directions territoriales du BIANCO, les prestations artistiques étaient axées sur le thème du détournement des biens et deniers publics.
C’est au cours de cette festivité que se sont alors affrontés, devant un spectateur composé de plus de 1200 jeunes, les douze meilleurs slameurs présélectionnés issus des six provinces. L’embarras éprouvé par le jury quant au choix des trois premiers lauréats par version se fit bien sentir eu égard à la qualité des prestations et à la pertinence des messages forts véhiculés par tous les candidats lors de cette étape finale du concours.
Cet évènement a vu la présence d’une délégation de l’Office Centrale de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI) conduite par son Président, M. Moumouni GUINDO, dans nos murs depuis quelques jours. Invité spécialement par le BIANCO, le Président de l’OCLEI qui est en même temps le Vice-Président de l’Association des Autorités Anti-Corruption d’Afrique (AAACA), est justement venu pour constater de visu ce que Madagascar, à travers les démonstrations du Directeur Général du BIANCO, avait présenté au titre des meilleures initiatives africaines en matière de lutte anti-corruption en marge du sommet des Etats parties à la CNUCC d’Atlanta en décembre 2023. Ainsi reconnaissait-il, au vu des brillantes prestations scéniques des slameurs, non seulement l’admirable mobilisation de la jeunesse malgache issue des quatre coins de l’île dans promotion de la cause anti-corruption mais aussi l’implication effective des jeunes ambassadeurs et relais du BIANCO dans la diffusion des messages emprunts d’éthique dans le milieu où ils évoluent.
Diverses animations ont agrémenté l’évènement, telles que la montée en scène du groupe Stéphanie avec la chanson qui sert d’hymne des RHI, les prestations du Vondron’ny Artistes Evangéliques avec son titre « kolikoly ajanony » ainsi que celles du groupe Tanora Masina Itaosy avec son « hira gasy Rakolikoly ».
Après délibération du jury, les lauréats du concours de SLAM, les trois premiers lycéens en version malgache et les trois premiers étudiants universitaires pour la version française, ont reçu chacun leurs prix en guise de reconnaissance de leurs prestations qui honorent toute une jeunesse, celle de Madagascar, éprise d’avenir radieux.
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Le Fonds Malgache de Formation Professionnelle (FMFP) et le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) s’engagent à travailler ensemble pour créer un environnement exempt de corruption et promouvoir la bonne gouvernance au sein du secteur de la formation professionnelle.
Le 19 juin 2024, le FMFP, dirigé par Pierre RAOELINA ANDRIAMBOLOLONA, a franchi une étape importante dans son engagement à lutter contre la corruption en signant une convention de trois ans renouvelables avec le BIANCO, représenté par son Directeur Général, Laza ANDRIANIRINA.
Les deux parties conviennent d’abord de prévenir la corruption dans les processus de gestion du FMFP, ensuite d’identifier et de cartographier les risques de corruption auxquels l’entité est confrontée, puis de sensibiliser et de former les cadres, le personnel et les partenaires du FMFP face aux méfaits de la corruption en leur donnant les moyens de la combattre et enfin de mettre en place en son sein un système de management anti-corruption (SMAC) efficace.
Pour y parvenir, le FMFP s’engage à :
Le BIANCO, quant à lui, s’engage à :
Cette convention témoigne incontestablement d’une bonne résolution de la nouvelle équipe dirigeante de ce Fonds à promouvoir une culture d’intégrité parmi ses membres avec l’appui méthodologique de l’agence anti-corruption du pays.
Pour rappel, depuis sa création en 2019, le Fonds Malgache de Formation Professionnelle (FMFP) finance la formation professionnelle des salariés d’entreprises, des personnes en pré-emploi et des travailleurs vulnérables. Habilité à collecter les cotisations sociales obligatoires des entreprises dans tout le pays, le FMFP avec l’appui de l’UE et de l’AFD dédie ces fonds au financement de la formation professionnelle des salariés des entreprises cotisantes. Cette démarche permet de perfectionner les compétences du personnel qualifié, un levier essentiel pour la compétitivité des entreprises malgaches.
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La suite donnée à une doléance dénonçant des activités de pêche portant sur des produits halieutiques particulièrement menacés d’extinction, en l’occurrence des concombres de mer, a mis en lumière des pratiques illicites bien rôdées qui associent des acteurs publics et privés, nationaux et étrangers, opérant dans ce secteur.
Suspendue officiellement pour ce qui relève de la zone septentrionale de Madagascar, la pêche aux concombres de mer, savamment bien orcherstrée par des ressortissants chinois en qualité de repreneurs, s’est déplacée sur les îles voisines depuis quelques temps, à partir de differents points d’embarquement du nord de Madagascar. Le 10 février 2024, des garde-côtes seycheillois ont intercepté des boutres transportant des pêcheurs dans leurs eaux territoriales. En vertu d’une convention entre les deux pays, les autorités judiciaires seychelloises s’en remettaient alors à celles de Madagascar. Saisi de cette affaire, le Tribunal d’Antsiranana a donné suite pour la partie qui le concernait, à l’issue de l’arrestation des 164 pêcheurs et 5 chinois acheteurs de ces butins. Des renseignements précis sur ces activités illicites ont été par la suite transmis au BIANCO qui a aussitôt ouvert une enquête judiciaire pour traiter la partie relative à la délivrance illégale de permis de collecte et d’agrément sanitaire de ces produits halieutiques.
Il convient de noter que la Convention Internationale des Espèces de Faune et de Flore sauvage Menacées d’Extinction, abrégée en CITES, stipule que des espèces de concombre de mer sont classées depuis le 28 août 2020 dans l’annexe II de ladite convention. Ainsi, l’exportation d’un spécimen d’une espèce inscrite dans cette annexe nécessite-t-elle la disposition préalable d’un permis d’exportation, et ce, suivant le quota fixé par CITES après une évaluation scientifique qui incombe, selon la réglementation malgache, à l’Organe de Gestion, un département rattaché au Ministère chargé des eaux et forêts. En sa qualité d’unique interlocuteur des opérateurs dans ce secteur d’activités, cet organe assure, en tant que point focal, la liaison avec le Secrétariat de la CITES et les autres ministères concernés.
Les enquêtes diligentées par les limiers du BIANCO d’Antananarivo ont alors révélé des pratiques transgressives au mépris du Code de la pêche malgache : plusieurs sociétés chinoises ont illégalement obtenu des permis de collecte de concombres de mer délivrés par la Direction Générale de la Pêche et de l’Aquaculture, ainsi que des agréments sanitaires des trépangs délivrés par l’Autorité Sanitaire Halieutique en 2020. Et par-dessus tout, ces permis de collecte n’excluaient point les espèces inscrites à l’annexe II de la CITES, ce qui viole manifestement la réglementation en vigueur.
Après nécessaire fait, les vingt-six personnes impliquées dans cette affaire, à savoir l’ancien Directeur Général de la Pêche et de l’Aquaculture, l’Ancien Directeur de l’Autorité Sanitaire qui est actuellement Directeur Régional de la Pêche et de l’Economie Bleue d’Analamanga, le Responsable du Service d’enregistrement et de surveillance des établissements des produits de la pêche et de l’aquaculture, sept ressortissants chinois en tant que collecteurs et seize ressortissants malgaches en tant que propriétaires ou commandants des bateaux et plongeurs, ont été récemment présentées devant le parquet du Pôle Anti-Corruption d’Antananarivo sous le chef d’inculpation d’abus de fonction, de corruption, de faux et usage de faux. Placés sous mandat de dépôt, ils attendent leur procès à la Maison centrale d’Antanimora.
Par ce biais a été une nouvelle fois fournie la preuve d’un tandem opérationnel efficace entre le BIANCO et le PAC pour démanteler les réseaux bien ancrés d’exploitation illicite des ressources halieutiques raréfiées qui ne s’embarrasseraient guère de sévir sur tous les théâtres, intérieurs et extérieurs, sans l’intransigeance de ces organes de l’Etat de droit.