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DETOURNEMENT DE FONDS A L’EPP ANKATAFAHELY AMBANJA : LA DIRECTRICE IMPLIQUEE.

Suite à une doléance faite auprès du Bureau Indépendant Anti-Corruption d’Antsiranana relative à des suspicions de détournement de fonds concernant la construction d’un bâtiment servant de bureau pour la direction de l’EPP Ankatafahely – District d’Ambanja, des investigations ont été effectuées et celles-ci ont révélé qu’une collecte de fonds en vue de réunir la somme de 2.000.000 ariary avait été organisée par la directrice auprès des élèves, au cours de l’année 2021. Toutefois, il a été constaté que les dépenses engagées ne correspondaient pas aux travaux effectués et que les décaissements d’un montant de 1.224.000 ariary n’étaient pas justifiés.

À la suite de cette enquête menée par le BIANCO Antsiranana, un procès-verbal pour détournement de deniers publics a été transmis au Pôle Anti-Corruption (PAC) de Mahajanga en vue d’engager des poursuites judiciaires. Les parents d’élèves ayant contribué financièrement au projet de construction se sont sentis trahis, alors qu’ils agissaient dans l’intérêt de leurs enfants.


UN ANCIEN MAIRE DE LA COMMUNE URBAINE DE BEALANANA SOUS LES VERROUS POUR DETOURNEMENT

L’ancien maire de Bealanana, en cavale depuis un certain temps, a été appréhendé par des éléments du Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) de Mahajanga le 26 février 2025 dans un hôtel de cette localité. Il avait été condamné par le Pôle Anti-corruption à deux ans de prison ferme le 22 janvier 2025 pour détournement de loyers d’un montant de 3 640 500 Ariary, perçus dans le cadre d’un bail commercial entre la Commune de Bealanana et une grande Société œuvrant dans le domaine des télécommunications.

Les faits remontent à 2018, lorsque l’ancien maire avait été autorisé par le conseil municipal à percevoir, via ses comptes de téléphonie mobile, les loyers d’un terrain communal. Cependant, il n’a jamais reversé les sommes perçues à la caisse de la commune et a continué à les encaisser bien au-delà du terme de son mandat en 2019.

L’ancien maire avait déjà fait l’objet d’un mandat d’arrêt en mars 2024, mais il n’avait pas donné une suite aux convocations du BIANCO et du Pôle Anti-corruption. Son incarcération témoigne de la volonté des entités du système anti-corruption sus citées à renforcer la mise en œuvre la politique d’intolérance à la corruption et l’absence d’impunité dans notre pays.


MALVERSATION DE FONDS PRIVES DE 43 800 000 AR AU SEIN DE L’AGENCE DE PAOSITRA MALAGASY DE JOFFRE-VILLE, DISTRICT ANTSIRANANA II

Le 12 janvier 2024, le Bureau Indépendant Anti-Corruption d’Antsiranana (BIANCO) a été saisi d’une doléance concernant des fraudes effectuées par un ancien receveur de la poste de Joffre-Ville. Ce dernier est accusé d’avoir effectué des versements fictifs et des encaissements illégaux sur deux comptes d’épargne « TSINJO LAVITRA ».

Sitôt une investigation a été menée par le BIANCO à la Paositra Malagasy de Joffre-Ville et des falsifications de documents comptables ainsi que l’utilisation de faux cachets ont été constatées.

Ayant pris la fuite après avoir perpétré ces actes frauduleux et beaucoup d’autres dont certains ont été commis bien avant l’intervention du BIANCO, le suspect a été appréhendé à Antanamitarana – District d’Antsiranana II par les éléments de la Section des Recherches Criminelles de la Gendarmerie Nationale d’Antsiranana.

A noter que le fait soupçonné de corruption qui lui est reproché a impliqué deux complices. Ceux-ci sont accusés de détournement de fonds privés pour un montant de 43 800 000 Ariary. Les deux comptes concernés ont été gelés, et les dossiers d’enquête ont été transmis au Pôle Anti-Corruption (PAC) de Mahajanga aux fins de poursuite judiciaire.


Un autre cas de spoliation foncière démantelé par le BIANCO dans la capitale : Deux personnes sous les verrous

Le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) a reçu une doléance relative à des actes de corruption, d’abus de fonction, ainsi qu’à la falsification et l’usage de faux en lien avec l’acquisition illégale de biens immobiliers dans un quartier résidentiel de la capitale.

L’enquête a mis en lumière l’existence d’un réseau de faussaires spécialisés dans les pratiques frauduleuses de spoliation foncière, impliquant des chefs d’arrondissement administratif, une notaire, un géomètre expert, une agence immobilière et divers intermédiaires.

Ce réseau cible spécifiquement des terrains stratégiquement situés. Des actes de vente antidatés (d’environ 30 ans) sont ainsi confectionnés en utilisant des prête-noms. Ces documents falsifiés sont ensuite intégrés aux registres d’une commune proche de la capitale. Une fois ces documents légitimés, les terrains sont transférés au nom d’un prête-nom par le biais d’une transaction fictive s’élevant à 10 millions d’ariary. Par la suite, un bail emphytéotique estimé à plus de 2 milliards d’ariary est établi avec un investisseur étranger via une agence immobilière. Enfin, un acte notarié est rédigé afin de conférer une apparence légale à cette opération.

Douze individus impliqués dans cette affaire ont été présentés devant le parquet du Pôle Anti-Corruption le 27 février 2025 pour abus de fonction, falsification et usage de faux, ainsi que pour corruption active et passive. À l’issue des auditions, deux personnes ont été placées en détention provisoire, à savoir, le prête-nom et l’agent immobilier. Les autres ont bénéficié d’une liberté provisoire en attendant leur procès.

Il est par ailleurs à noter que l’immeuble en question a déjà fait l’objet d’une saisie opérée par le BIANCO en date du 20 janvier 2025, et confirmée par la chambre de saisie et de confiscation du PAC trois jours après.


Détournement de deniers publics au sein de la Région Ihorombe : l’ancien chef de Région Ihorombe et 4 autres personnes incarcérés

Une enquête menée par le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) Fianarantsoa, en collaboration avec la Direction Régionale de l’Inspection Générale d’État, a révélé des allégations de corruption au sein de la Région Ihorombe pour la période 2016-2019. Les infractions concernent principalement le détournement de deniers publics, l’abus de fonction, ainsi que des faux en écriture publique et usage. Un préjudice financier s’élevant jusqu’à 245 millions d’Ariary au détriment de l’État a été décelé.

Huit individus impliqués dans cette affaire ont été déférés devant le Parquet du Pôle Anti-Corruption (PAC) de Fianarantsoa le 18 février 2025. À l’issue de l’instruction, cinq personnes ont été placées sous mandat de dépôt à savoir l’ancien Chef de Région Ihorombe, l’ancienne Trésorière de la Région, la Trésorière de la Région, l’Inspecteur de la Région et l’Assistante Administrative et Financière.

Cette affaire constitue le premier résultat significatif du PAC Fianarantsoa depuis son inauguration en décembre 2024. Elle témoigne de l’engagement des autorités dans la lutte contre la corruption et l’impunité, conformément à la nouvelle stratégie adoptée en janvier dernier.


DES SÉRIES DE CAS DE LITIGES FONCIERS DANS LA COMMUNE RURALE D’AMPITATAFIKA.

Category : Echos région

Le Bureau Indépendant Anti-Corruption d’Antananarivo a été saisie d’une dénonciation de corruption, faisant état d’une acquisition illégale d’un terrain domanial classé « réserve de route » dans la partie d’Avaratetezana Ampitatafika. Cette parcelle de terrain, initialement réservée aux besoins futurs de la voirie et interdite à la vente, avait été occupée à titre provisoire par des commerçants depuis 1996, avec l’accord de la Commune rurale d’Ampitatafika.
En foulant au pied la réglementation en vigueur, un titre foncier a été finalement délivré par le Service des domaines Antananarivo Atsimondrano au profit d’un particulier. Des opérations frauduleuses et plusieurs irrégularités dans le processus d’inscription du titre foncier ont été révélé lors d’une investigation approfondie menée par l’équipe spécialisée du BIANCO, impliquant des élus locaux et des techniciens.
Neuf personnes au total, à savoir le Président et un membre de la commission de constatation de l’état des lieux, un représentant du Service Technique de la Commune rurale d’Ampitatafika ainsi que des représentants des villageois ont été impliquées sur cette affaire pour abus de fonction, corruption passive et active, faux et usage de faux. Six d’entre elles ont été placées sous contrôle judiciaire à l’issue du déferrement devant le Pôle Anti-Corruption d’Antananarivo, le 4 septembre 2024.


Concertations régionales pour la nouvelle SNLCC à Antsiranana: participation active du BIANCO

Category : Echos région

Sous l’égide du comité de pilotage, incluant la Présidence de la République de Madagascar, la Primature, le Ministère de la Justice, le Ministère de l’Économie et des Finances ainsi que le Système Anti-Corruption, un atelier de concertation régionale dédié à l’élaboration d’une nouvelle stratégie de lutte contre la corruption s’est tenu à l’Hôtel de la Poste à Antsiranana les 03 et 04 septembre 2024. Ce rendez-vous a vu la participation de quatre-vingt-trois (83) représentants issus des autorités publiques, des services territoriaux déconcentrés, des collectivités territoriales décentralisées, des autorités morales, de la société civile, des médias et du secteur privé. Leur présence a contribué à enrichir le diagnostic sur l’état actuel de la corruption établi lors de la phase d’évaluation et a permis une réaffirmation collective des engagements dans cette lutte.
Des recommandations ont été formulées en vue de concevoir la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption (SNLCC) pour les années 2025-2030. Les participants ont mis en exergue les problématiques majeures rencontrées. Cette rencontre a également offert l’occasion d’identifier les opportunités, menaces, forces et faiblesses relatives aux divers défis soulevés tout en permettant d’identifier les secteurs les plus vulnérables à la corruption dans les régions DIANA et SAVA, notamment dans les domaines du foncier, de la justice, des forces de défense et de sécurité, ainsi que ceux relatifs à la santé, à l’éducation, aux ressources naturelles et au tourisme.
Dans une démarche de tolérance zéro à l’égard de la corruption, les participants ont exprimé leurs aspirations pour la nouvelle stratégie et défini un ensemble d’impacts clés. De plus, ils se sont accordés sur la nécessité d’examiner un ensemble de défis liés aux problématiques de corruption tant au niveau national que régional, afin d’élaborer une vision améliorée centrée sur une décentralisation effective.
Enfin, le comité de pilotage de cet atelier, avec l’approbation unanime des participants, a désigné six membres de délégation pour représenter la province d’Antsiranana lors de l’atelier national de validation qui se déroulera à Antananarivo le 24 octobre 2024.


Mise en location illégale d’un bâtiment administratif : l’ancien Directeur Régional de l’Économie, du plan et du budget et ses complices mis sous contrôle judiciaire.

Suite à une dénonciation des faits de corruption reçue, l’Antenne du Bureau Indépendant Anti-corruption de Morondava a ouvert une enquête sur l’utilisation illégale par une tierce personne d’un bâtiment administratif sis à Morondava-centre appartenant au Service Régional de l’Économie, du Plan et du Budget de Menabe.
Les investigations menées par les limiers du BIANCO ont pu établir que ce bâtiment administratif a été utilisé à des fins personnelles par d’autres personnes ne relevant pas de ce Service régional. Après une enquête minutieuse, il a été constaté que l’ancien Directeur Régional de l’Économie, déjà en position de retraite est l’auteur du détournement d’usage de ces biens publics. Avec la complicité d’un autre fonctionnaire de la Direction Régionale de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation de Menabe, ils ont fini à empocher illégalement d’environ une somme de 38 millions d’ariary, à titre de loyer depuis presque une dizaine d’années.
À l’issue de la présentation des sept personnes impliquées dans cette affaire de détournement d’usage des biens publics et d’abus de fonction devant le Parquet du Tribunal de Première Instance de Morondava, le 27 août 2024, les deux fonctionnaires avec leurs complices locataires ont été tous mis sous contrôle judiciaire en attendant leur procès.


RHI et Slam Anti-corruption à Antsiranana : un succès retentissant

Le 5 juin 2024, à Antsiranana, la Direction Territoriale du BIANCO Antsiranana a organisé un concours de slam des plus animés dans le cadre de la Journée Locale du Réseau d’Honnêteté et d’Intégrité (JLRHI). Dix élèves et cinq étudiants, tous passionnés par la lutte contre la corruption, se sont affrontés dans une joute verbale captivante.

Précédé d’un carnaval festif, le concours s’est déroulé dans la salle auditorium BANJA Antsiranana, devant un public enthousiaste de près de 800 personnes. Le thème de cette édition, « Malagasy – Tanora mitompo ny ady amin’ny kolikoly, manohitra ny fanodinkodinana ny vola sy ny fananam-panjakana » (Jeunes Malgaches, engagés dans la lutte contre la corruption, contre le détournement des fonds publics et des biens de l’État), a été parfaitement illustré par les performances des participants.
Les jeunes slameurs ont débordé d’imagination et de talent, délivrant des messages forts et percutants sur l’importance de la lutte contre le détournement de biens publics. Le public a été captivé par leur énergie et leur détermination, et a salué leur engagement dans la lutte contre la corruption.
Les résultats du concours ont été annoncés à la fin de la journée. MOSESY Ndrambavimanjakarivo Luciana, étudiante en droit à l’Université d’Antsiranana, a remporté la catégorie A (universitaire), tandis que RAKOTOARIVONY Mandrindra Tsara, élève du Lycée Catholique Saint Joseph d’Antsiranana, s’est imposée dans la catégorie B (lycée et collège). Les deux lauréates représenteront fièrement la province d’Antsiranana lors du concours national qui se tiendra à Antananarivo en juillet prochain.


Accès à la fonction publique ou militaire : des victimes d’escroquerie dénoncent des individus malintentionnés

Le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) d’Antsiranana a été alerté par un jeune homme victime d’une escroquerie d’un montant de neuf millions d’Ariary (Ar 9 000 000). Les auteurs de cette arnaque, un gendarme en service à Antsiranana et une employée du ministère des travaux publics, lui avaient promis un poste d’élève officier à l’Académie Militaire d’Antsirabe en échange de douze millions d’Ariary (Ar 12 000 000).
Une avance de trois millions d’Ariary (Ar 3 000 000) a été demandée au jeune homme, le reste devant être payé après son admission à l’ACMIL. En cas d’échec au concours, un remboursement intégral était promis. Malheureusement, le nom du jeune homme ne figurait pas sur la liste des admis à l’ACMIL. Au lieu de respecter l’accord initial, les escrocs lui ont proposé un poste de stagiaire laborantin à l’HJRA Antananarivo, mais à condition qu’il verse six millions d’ariary supplémentaires (Ar 6 000 000) et qu’il effectue d’abord une période de bénévolat. Le jeune homme, désireux de s’insérer professionnellement, a accepté la proposition. Cependant, après un an et demi d’attente, il n’a toujours pas été recruté et a décidé de porter plainte auprès du BIANCO.
Suite à l’enquête menée par le BIANCO, un procès-verbal pour concussion et trafic d’influence a été dressé à l’encontre des suspects. Le dossier a ensuite été transmis au Pôle Anti-Corruption (PAC) de Mahajanga pour la suite de la procédure.
Cette affaire met en lumière les dangers liés aux promesses illégales d’accès à la fonction publique ou militaire. Il est important de faire preuve de vigilance et de ne jamais verser d’argent en échange d’un emploi. Le BIANCO encourage les victimes de telles pratiques à porter plainte afin que les auteurs de ces actes répréhensibles soient traduits en justice.