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MAISON CENTRALE D’ANTSIRANANA : ABUS DE FONCTION RELATIF A LA SORTIE ILLEGALE D’UNE DETENUE

Le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) d’Antsiranana a été alerté de la sortie irrégulière d’une détenue de la Maison centrale d’Antsiranana en décembre 2022. Une surveillante pénitentiaire avait sollicité une autorisation de sortie pour la détenue sous le faux motif de « travail à domicile » pour son propre bénéfice. Le Chef d’établissement, en complicité, avait approuvé cette demande en établissant un contrat de concession de main d’œuvre pénitentiaire. L’enquête du BIANCO a déjoué cette manœuvre, retrouvant la détenue dans son village à Andranomena, situé dans la commune rurale de Sadjoavato, Antsiranana II. Face à cette sortie illégale et à la violation des textes régissant le travail des détenus, un procès-verbal pour abus de fonction a été transmis au Pôle Anti-Corruption de Mahajanga pour des actions judiciaires. La corruption dans les prisons compromet la sécurité.


Maison centrale de Marofoto à Mahajanga : Évasion d’un détenu, des responsables pénitentiaires écroués

L’affaire remonte à avril 2023, suite à une dénonciation anonyme parvenue à la Direction Territoriale du BIANCO Mahajanga. Celle-ci signalait l’absence irrégulière d’un détenu de la Maison Centrale de Marofoto. L’individu, qui n’avait pas encore purgé la totalité de sa peine, a été retrouvé à Ambondromamy, à une centaine de kilomètres de Mahajanga.

Les investigations du BIANCO Mahajanga ont révélé que le détenu avait quitté son lieu de détention le 28 avril 2023. Les responsables de la Maison Centrale de Marofoto, dont l’ancien chef d’établissement, le surveillant général et l’éducateur spécialisé, ont fourni des documents pour justifier son absence. Cependant, l’analyse de ces documents a mis en évidence leur responsabilité. Ils sont accusés d’abus de fonctions, de corruption active et passive, ayant conduit à l’évasion du détenu sans aucun rapport ni compte rendu.

À l’issue de l’enquête approfondie, menée par le doyen des juges d’instruction du Pôle Anti-Corruption (PAC) de Mahajanga, l’ancien chef d’établissement de la Maison Centrale de Marofoto, le surveillant général et l’éducateur spécialisé ont été placés sous mandat de dépôt le 26 mars 2025. L’agent pénitentiaire en charge du greffe a bénéficié d’une liberté provisoire, en attendant la suite de l’affaire.


DETOURNEMENT DE FONDS PAR l’ANCIEN RECEVEUR DE LA PAOSITRA DE JOFFRE-VILLE : DES SAISIES IMMOBILIERES EFFECTUEES PAR LE BIANCO

Le 11 avril 2024, le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) d’Antsiranana a reçu un soit-transmis du Pôle Anti-Corruption (PAC) de Mahajanga, demandant l’ouverture d’une enquête suite aux irrégularités relevées par le département des Opérations et Inspections (D.O.I) de la Paositra Malagasy d’Antsiranana au sein de l’agence Paositra Malagasy de Joffre-ville.

Les investigations effectuées par les agents du BIANCO d’Antsiranana ont confirmé un détournement de fonds s’élevant à trois millions cent mille ariary (3 100 000 Ariary), correspondant à des dépôts clients sur les comptes TSINJO LAVITRA et TSINJO AVOTRA. Ces transactions n’ont pas été enregistrées dans les documents et registres comptables de l’agence. Les faits ont été commis durant l’année 2023 par l’ancien receveur de l’agence Paositra Malagasy de Joffre-ville.
Afin de protéger les intérêts des parties civiles, des saisies conservatoires ont été effectuées sur les biens immobiliers identifiés comme appartenant au suspect.

Il convient également de mentionner qu’une autre affaire de détournement de fonds impliquant ce même individu, préjudiciable à la Paositra Malagasy, a déjà été jugée par le Pôle Anti-Corruption de Mahajanga.
Un procès-verbal pour détournement de fonds privés a été transmis au PAC de Mahajanga en vue d’engager des poursuites judiciaires. De tels actes portent atteinte à la confiance des épargnants et compromettent la réalisation des investissements publics.


Détournement au sein du Lycée Technique et Professionnel Mahajanga: l’ancienne économe incarcérée à Marofoto

Le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) de Mahajanga a mené une enquête approfondie suite à une dénonciation anonyme reçue en septembre 2019. Cette dénonciation portait sur des faits présumés d’abus de fonctions et de détournement de fonds publics, notamment les droits d’inscription et d’examen des élèves, au sein du Lycée Technique et Professionnel (LTP) de Mahajanga.

L’enquête a couvert les années scolaires allant de 2012/2013 à 2017/2018. Les investigations menées par le BIANCO ont permis d’établir qu’une ancienne économe du lycée, en poste pendant six années scolaires consécutives et ayant également exercé les fonctions de régisseur, aurait détourné un montant total de 195 572 404 Ariary.

Le mode opératoire employé incluait la tenue irrégulière des documents comptables, le non-versement de sommes dues à la Trésorerie Générale de Mahajanga, le décaissement de fonds au profit de responsables du lycée, l’absence d’enregistrement de remboursements et l’utilisation de fausses factures pour des dépenses fictives.


APMF à Soalala: un agent incarcéré pour corruption passive

Le Bureau Indépendant Anti-corruption (BIANCO) de Mahajanga a mené une enquête suite à une doléance formulée par un propriétaire d’une embarcation de transport de marchandises. Cette doléance visait un agent de l’Agence Portuaire Maritime et Fluviale (APMF) basé à Soalala, accusé d’actes de corruption passive. Les investigations menées par la Direction Territoriale du BIANCO à Mahajnaga ont mis en lumière que cet agent aurait en effet exigé à plusieurs reprises des sommes d’argent en échange de l’autorisation nécessaire à la circulation de l’embarcation, dont les papiers n’étaient pas en règle. Les preuves rassemblées par le BIANCO incluent des échanges de messages téléphoniques ainsi que des transactions financières effectuées via mobile banking. À l’issue de cette enquête, l’agent de l’APMF a été présenté au Parquet du Pôle Anti-Corruption de Mahajanga. Un mandat de dépôt a été émis à son encontre, et il se trouve actuellement en détention provisoire dans l’attente de son procès.


District de la Santé Publique d’Ikongo: Un ancien Médecin Inspecteur placé sous les verrous pour détournement

L’Antenne Régionale du Bureau Indépendant Anti-Corruption à Manakara, en collaboration avec la gendarmerie locale, a été informée d’un cas présumé de détournement de fonds publics et de blanchiment d’argent impliquant des responsables du Service des Districts de la Santé Publique d’Ikongo, dans la région de Fitovinany. Les enquêtes ont mis en lumière un détournement s’élevant à 90 millions d’ariary, associé à la campagne de distribution de médicaments contre la bilharziose ainsi qu’à la vaccination contre la rougeole réalisée en 2022. Le 12 mars 2025, les individus concernés ont été présentés au Pôle Anti-Corruption de Fianarantsoa. A la suite des instructions, l’ancien médecin inspecteur a été placé en détention provisoire, tandis que le responsable du Programme Élargi de Vaccination a été placé sous contrôle judiciaire pour complicité, en attendant son procès.


Conflit foncier à AMBATOBOENY (Ville de Mahajanga): l’ancien Maire de la Commune Rurale d’Ankijabe et un agent du guichet foncier sous les verrous.

La Direction Territoriale du Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) de Mahajanga a été saisie par le PAC pour mener une enquête sur cette affaire. Les investigations réalisées par l’équipe du BIANCO ont révélé que le certificat foncier contesté avait été délivré frauduleusement par le maire en fonction à l’époque (en 2009). La procédure d’attribution du terrain était fictive et facilitée par un agent du guichet foncier de la commune d’Ankijabe, qui avait interverti des dossiers et falsifié des documents afin d’établir un certificat au nom du premier adjoint au maire.

À l’issue du déferrement du 10 mars 2025 consécutif au procès-verbal transmis, le juge d’instruction du PAC de Mahajanga a ordonné le placement en détention provisoire tant de l’agent du guichet foncier que de l’ancien maire, signataire du faux certificat. Les autres personnes impliquées dans l’affaire ont bénéficié d’une liberté provisoire en attendant la suite de la procédure.


DETOURNEMENT DE FONDS A L’EPP ANKATAFAHELY AMBANJA : LA DIRECTRICE IMPLIQUEE.

Suite à une doléance faite auprès du Bureau Indépendant Anti-Corruption d’Antsiranana relative à des suspicions de détournement de fonds concernant la construction d’un bâtiment servant de bureau pour la direction de l’EPP Ankatafahely – District d’Ambanja, des investigations ont été effectuées et celles-ci ont révélé qu’une collecte de fonds en vue de réunir la somme de 2.000.000 ariary avait été organisée par la directrice auprès des élèves, au cours de l’année 2021. Toutefois, il a été constaté que les dépenses engagées ne correspondaient pas aux travaux effectués et que les décaissements d’un montant de 1.224.000 ariary n’étaient pas justifiés.

À la suite de cette enquête menée par le BIANCO Antsiranana, un procès-verbal pour détournement de deniers publics a été transmis au Pôle Anti-Corruption (PAC) de Mahajanga en vue d’engager des poursuites judiciaires. Les parents d’élèves ayant contribué financièrement au projet de construction se sont sentis trahis, alors qu’ils agissaient dans l’intérêt de leurs enfants.


UN ANCIEN MAIRE DE LA COMMUNE URBAINE DE BEALANANA SOUS LES VERROUS POUR DETOURNEMENT

L’ancien maire de Bealanana, en cavale depuis un certain temps, a été appréhendé par des éléments du Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) de Mahajanga le 26 février 2025 dans un hôtel de cette localité. Il avait été condamné par le Pôle Anti-corruption à deux ans de prison ferme le 22 janvier 2025 pour détournement de loyers d’un montant de 3 640 500 Ariary, perçus dans le cadre d’un bail commercial entre la Commune de Bealanana et une grande Société œuvrant dans le domaine des télécommunications.

Les faits remontent à 2018, lorsque l’ancien maire avait été autorisé par le conseil municipal à percevoir, via ses comptes de téléphonie mobile, les loyers d’un terrain communal. Cependant, il n’a jamais reversé les sommes perçues à la caisse de la commune et a continué à les encaisser bien au-delà du terme de son mandat en 2019.

L’ancien maire avait déjà fait l’objet d’un mandat d’arrêt en mars 2024, mais il n’avait pas donné une suite aux convocations du BIANCO et du Pôle Anti-corruption. Son incarcération témoigne de la volonté des entités du système anti-corruption sus citées à renforcer la mise en œuvre la politique d’intolérance à la corruption et l’absence d’impunité dans notre pays.


MALVERSATION DE FONDS PRIVES DE 43 800 000 AR AU SEIN DE L’AGENCE DE PAOSITRA MALAGASY DE JOFFRE-VILLE, DISTRICT ANTSIRANANA II

Le 12 janvier 2024, le Bureau Indépendant Anti-Corruption d’Antsiranana (BIANCO) a été saisi d’une doléance concernant des fraudes effectuées par un ancien receveur de la poste de Joffre-Ville. Ce dernier est accusé d’avoir effectué des versements fictifs et des encaissements illégaux sur deux comptes d’épargne « TSINJO LAVITRA ».

Sitôt une investigation a été menée par le BIANCO à la Paositra Malagasy de Joffre-Ville et des falsifications de documents comptables ainsi que l’utilisation de faux cachets ont été constatées.

Ayant pris la fuite après avoir perpétré ces actes frauduleux et beaucoup d’autres dont certains ont été commis bien avant l’intervention du BIANCO, le suspect a été appréhendé à Antanamitarana – District d’Antsiranana II par les éléments de la Section des Recherches Criminelles de la Gendarmerie Nationale d’Antsiranana.

A noter que le fait soupçonné de corruption qui lui est reproché a impliqué deux complices. Ceux-ci sont accusés de détournement de fonds privés pour un montant de 43 800 000 Ariary. Les deux comptes concernés ont été gelés, et les dossiers d’enquête ont été transmis au Pôle Anti-Corruption (PAC) de Mahajanga aux fins de poursuite judiciaire.