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Détournement de 183 millions Ariary au CHRD ITAOSY : le BIANCO défère l’affaire au Pôle Anti-Corruption.

Le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) a récemment achevé une enquête sur un vaste détournement de deniers publics au Centre Hospitalier de Référence de District (CHRD) niveau 2 d’Itaosy, pour un montant total de 183.092.109,71 Ariary.

À l’origine de cette affaire, le Ministère de la Santé a saisi le BIANCO après la mise en évidence, lors d’audits effectués en 2024 par ses services : la DRSP Analamanga et la Cellule d’Audit Interne (CAI), d’anomalies financières majeures. Les investigations menées par le BIANCO ont révélé que les recettes issues de la vente de médicaments n’ont pas été versées sur le compte officiel du CHRD, mais détournées vers les comptes personnels mobile money du couple gestionnaire, représentant de l’Association MISANDRATRA HASINA, prestataire en charge de la gestion de l’unité de pharmacie pour une durée de deux ans.

Afin de masquer ces irrégularités, les mis en cause ont eu recours à des falsifications de documents bancaires, à la fabrication d’un faux prétexte de vol non prouvé, ainsi qu’à la corruption de la première équipe d’audit. Par ailleurs, le chef d’établissement, responsable du suivi et du contrôle, a manqué à ses obligations légales et administratives.

Au terme de l’enquête, trois personnes – le couple gestionnaire et une auditrice impliquée dans un acte de corruption, ont été placées en détention provisoire à la Maison centrale d’Antanimora, tandis que trois autres auditeurs sont soumis sous contrôle judiciaire. Ils sont poursuivis pour détournement de fonds publics, faux en écriture privée, commerce et usage, abus de fonction, corruption active/passive, ainsi que blanchiment de capitaux.

Cette affaire met en lumière la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle interne au sein des structures sanitaires publiques, ainsi que la détermination des autorités compétentes à lutter avec fermeté contre la corruption et l’impunité.


Affaire de vente frauduleuse de terrains à Ambohimangakely : un suspect placé sous mandat de dépôt

Le Bureau Indépendant Anti-corruption (BIANCO) d’Antananarivo a été saisi d’une plainte révélant une vaste affaire de corruption, d’abus de fonction, de faux et d’usage de faux. Cette affaire concerne la vente frauduleuse de plusieurs parcelles successorales situées à Ambohimangakely, au profit d’une société immobilière locale.
Des terrains issus d’une succession familiale ont été revendiqués par un individu se présentant comme l’héritier d’une tierce personne, sans qu’aucun lien de parenté n’ait été établi. Pour justifier ses droits, il s’est appuyé sur un jugement remontant à 1935 ainsi que des actes de notoriété dont l’authenticité est vivement contestée. Par la suite, ces parcelles ont été cédées à une société immobilière locale pour la somme de 20 millions d’ariary.
Les investigations menées ont démontré que le jugement invoqué n’a pas été enregistré dans les archives officielles et que les actes de notoriété produits sont falsifiés. Ces documents illégaux auraient été établis avec la complicité d’un ancien chef d’arrondissement. L’individu en question se serait illégalement prévalu de la qualité d’héritier pour légitimer ces transactions frauduleuses.
Le 04 août 2025, trois personnes impliquées dans cette affaire ont été déférées devant le Parquet du Pôle Anti-corruption pour les infractions de faux et usage de faux, corruption passive et active, ainsi que stellionat. À l’issue de leur présentation, l’une d’entre elles a été placée sous mandat de dépôt, tandis que les deux autres ont bénéficié d’une liberté provisoire dans l’attente de leur procès.


Un faux agent d’affaire à Mahajanga sous les verrous

Fin de parcours pour le faux agent d’affaire à Mahajanga.  Le 10 juillet 2025, le BIANCO Mahajanga prit le faux agent d’affaire en flagrant délit de corruption suite à une constatation d’une livraison surveillée pour l’appréhender.

3.000.000 Ariary ! Tel a été le montant total déjà soutiré par l’imposteur à l’encontre de la victime. Il lui assurait qu’il serait capable de résoudre son problème et d’obtenir une Ordonnance en sa faveur relative aux problèmes fonciers de sa famille en cours auprès du PAC Mahajanga en se prétendant être l’époux d’une greffière près la Cour d’Appel de Mahajanga et un proche du Président de la Juridiction de premier degré du PAC.

L’affaire remonte depuis le mois de juin 2025 à Mahajanga, depuis lequel le prétendu agent d’affaire Mahajanga a rencontré et a pris contact sa victime. Lors du premier rendez-vous (le 18 juin 2025), quelques jours après leur rencontre et des contacts téléphoniques, le soi-disant agent d’affaire est venu à l’hôtel de la victime qui se trouve sur la route vers le village touristique, avec une apparence convaincante et de discours persuasif, avait pu prendre une somme de 1 200 000 ariary avec quelques photocopies du dossier fournies par sa victime. Et depuis, il s’est éclipsé sans donner de nouvel à sa victime.

Après avoir été rappelé plusieurs fois par sa victime par des appels et messages téléphoniques, le pot aux roses a été découvert lorsqu’il a répondu à sa victime en présentant ses excuses qu’il était absent à Mahajanga pendant quelques jours du fait qu’il conduisait le Président de la Juridiction du premier degré du PAC Mahajanga à Antananarivo pour une mission et en continuant de demander la somme de 2.000.000 Ariary en plus au motif que la somme de 1.200.000 Ariary n’était pas suffisant selon le Président pour délivrer l’Ordonnance en sa faveur, vu la difficulté du dossier.

Mécontent de ces gestes douteux et de ces agissements suspects, la victime s’est rendue au PAC Mahajanga pour vérifier si le soi-disant agent d’affaire traite vraiment son dossier. Et grand fut sa surprise en apprenant qu’aucune personne n’a fait le suivi de son dossier. Et la victime a décidé de porter plainte après avoir reçu le conseil de saisir le BIANCO Mahajanga. Et le faux agent d’affaire a été appréhendé à l’hôtel de la victime par les investigateurs du BIANCO Mahajanga le jeudi 10 juillet 2025 vers 16 heures 50 minutes en flagrant délit de percevoir la somme 2.000.000 Ariary de la victime après sollicitation par téléphone.

L’investigation menée après son arrestation en flagrant délit a mis à jour son mode opératoire : bonne présentation (bien habillé), conversations persuasives.

A l’issue de son déferrement le 11 juillet 2025, le Parquet du Pôle Anti-corruption (PAC) de Mahajanga a retenu le chef d’inculpation d’un trafic d’influence supposé et a décidé de placer le suspect sous mandat de dépôt en attendant la suite de l’affaire.