Category Archives: Application de la loi

IFIRP Fianarantsoa : un réseau de corruption démantelé, plus de 8 millions Ariary détournés

La Direction Territoriale du Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) Fianarantsoa a mis au jour un réseau d’agents publics impliqués dans le détournement des présalaires destinés à trois anciens étudiants de l’Institut de Formation Interrégionale des Paramédicaux (IFIRP) de Fianarantsoa. Les faits, commis entre 2022 et 2023, portent sur un montant total de 8 134 630 Ariary.

L’enquête remontée en 2024, a révélé l’existence d’un circuit de malversations internes impliquant plusieurs agents issus de différentes institutions financières et administratives. Au terme des investigations, six individus ont été identifiés et déférés devant le Parquet du Pôle Anti-Corruption (PAC) de Fianarantsoa. À l’issu du déferrement, cinq responsables ont été placés sous mandat de dépôt, dont un Gestionnaire de l’IFIRP, un Comptable de l’IFIRP, un Percepteur principal et un Encadreur de la Trésorerie Générale de Fianarantsoa, un Comptable auprès de la Délégation Régionale du Contrôle Financier de Fianarantsoa et un autre Percepteur principal a été placé sous contrôle judiciaire.

Cette opération marque une nouvelle avancée dans la lutte contre les détournements de fonds publics dans le secteur de l’éducation et de la santé publique. Le BIANCO réaffirme sa détermination à poursuivre sans relâche la prévention, la détection et la répression des actes de corruption afin de protéger l’intégrité des ressources publiques.


Détournement de 183 millions Ariary au CHRD ITAOSY : le BIANCO défère l’affaire au Pôle Anti-Corruption.

Le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) a récemment achevé une enquête sur un vaste détournement de deniers publics au Centre Hospitalier de Référence de District (CHRD) niveau 2 d’Itaosy, pour un montant total de 183.092.109,71 Ariary.

À l’origine de cette affaire, le Ministère de la Santé a saisi le BIANCO après la mise en évidence, lors d’audits effectués en 2024 par ses services : la DRSP Analamanga et la Cellule d’Audit Interne (CAI), d’anomalies financières majeures. Les investigations menées par le BIANCO ont révélé que les recettes issues de la vente de médicaments n’ont pas été versées sur le compte officiel du CHRD, mais détournées vers les comptes personnels mobile money du couple gestionnaire, représentant de l’Association MISANDRATRA HASINA, prestataire en charge de la gestion de l’unité de pharmacie pour une durée de deux ans.

Afin de masquer ces irrégularités, les mis en cause ont eu recours à des falsifications de documents bancaires, à la fabrication d’un faux prétexte de vol non prouvé, ainsi qu’à la corruption de la première équipe d’audit. Par ailleurs, le chef d’établissement, responsable du suivi et du contrôle, a manqué à ses obligations légales et administratives.

Au terme de l’enquête, trois personnes – le couple gestionnaire et une auditrice impliquée dans un acte de corruption, ont été placées en détention provisoire à la Maison centrale d’Antanimora, tandis que trois autres auditeurs sont soumis sous contrôle judiciaire. Ils sont poursuivis pour détournement de fonds publics, faux en écriture privée, commerce et usage, abus de fonction, corruption active/passive, ainsi que blanchiment de capitaux.

Cette affaire met en lumière la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle interne au sein des structures sanitaires publiques, ainsi que la détermination des autorités compétentes à lutter avec fermeté contre la corruption et l’impunité.


Affaire de vente frauduleuse de terrains à Ambohimangakely : un suspect placé sous mandat de dépôt

Le Bureau Indépendant Anti-corruption (BIANCO) d’Antananarivo a été saisi d’une plainte révélant une vaste affaire de corruption, d’abus de fonction, de faux et d’usage de faux. Cette affaire concerne la vente frauduleuse de plusieurs parcelles successorales situées à Ambohimangakely, au profit d’une société immobilière locale.
Des terrains issus d’une succession familiale ont été revendiqués par un individu se présentant comme l’héritier d’une tierce personne, sans qu’aucun lien de parenté n’ait été établi. Pour justifier ses droits, il s’est appuyé sur un jugement remontant à 1935 ainsi que des actes de notoriété dont l’authenticité est vivement contestée. Par la suite, ces parcelles ont été cédées à une société immobilière locale pour la somme de 20 millions d’ariary.
Les investigations menées ont démontré que le jugement invoqué n’a pas été enregistré dans les archives officielles et que les actes de notoriété produits sont falsifiés. Ces documents illégaux auraient été établis avec la complicité d’un ancien chef d’arrondissement. L’individu en question se serait illégalement prévalu de la qualité d’héritier pour légitimer ces transactions frauduleuses.
Le 04 août 2025, trois personnes impliquées dans cette affaire ont été déférées devant le Parquet du Pôle Anti-corruption pour les infractions de faux et usage de faux, corruption passive et active, ainsi que stellionat. À l’issue de leur présentation, l’une d’entre elles a été placée sous mandat de dépôt, tandis que les deux autres ont bénéficié d’une liberté provisoire dans l’attente de leur procès.