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UN AUTRE CAS DE SPOLIATION FONCIERE DEMANTELEE : DEUX PERSONNES PLACEES SOUS MANDAT DE DEPOT

Category : Echos région

Le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) a été saisi d’une plainte relative à une acquisition illicite d’une propriété privée à Amboatavo, Itaosy.

Selon les plaignants, la propriété en question a connu plusieurs ventes depuis 1962. Cependant, le dernier acquéreur n’avait pas finalisé la mutation du terrain à son nom, en raison de contraintes financières, se fiant à la légalité apparente des actes de vente précédents. Saisissant cette opportunité, les ayants droit du vendeur initial, en collaboration avec un tiers, ont tenté de s’approprier la parcelle. Ce tiers a même réussi à obtenir un titre foncier et à enregistrer le terrain à son nom, malgré l’opposition du propriétaire légitime.

Les enquêtes menées par les investigateurs du BIANCO ont mis en lumière de nombreuses irrégularités à savoir des actes de vente falsifiés, des feuillets de registres modifiés ou remplacés, des dossiers incomplets et des contradictions entre les documents officiels et les informations constatées sur place. Une ancienne secrétaire de l’arrondissement administratif d’Itaosy et une ancienne présidente du Fokontany d’Amboatavo, de concert avec les descendants du propriétaire d’origine et le tiers bénéficiaire du titre, sont soupçonnées d’abus de fonction, de faux et usage de faux, de corruption passive et active et trafic d’influence.

L’affaire a été transmise au Pôle Anti-Corruption  (PAC) et sur les seize personnes impliquées et présentées devant le Parquet du PAC, le 27 mai 2025, l’ancienne secrétaire et le tiers ayant obtenu le titre foncier ont été placés sous mandat de dépôt. Les autres personnes impliquées bénéficient d’une liberté provisoire en attendant leur procès.


En collaboration avec la Direction Territoriale du BIANCO, la Commune Urbaine de Toamasina s’accélère dans la Lutte Contre la Corruption

Category : Echos région

Le mardi 27 mai 2025, la Direction Territoriale du Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) de Toamasina a mené une session de sensibilisation auprès du personnel dirigeant de la Commune Urbaine de Toamasina (CUT). L’objectif principal de cette rencontre était de consolider les mesures anti-corruption existantes, notamment en ce qui concerne la prévention des risques liés à la gestion des recettes et des dépenses communales.

La séance a été marquée par la participation active des directeurs et chefs de service de la Commune. Le Maire de la Commune Urbaine de Toamasina a honoré l’événement de sa présence et a souligné, dans son discours d’ouverture, l’importance cruciale de l’accompagnement technique du BIANCO pour l’implémentation de mesures préventives contre la corruption au sein des Collectivités Territoriales Décentralisées.

Le Directeur Territorial du BIANCO Toamasina, quant à lui, a rappelé la longue et fructueuse collaboration entre son institution et ladite Commune. Cette coopération a déjà porté ses fruits, notamment par une augmentation notable de 300 % des recettes de la Commune en 2023, en grande partie grâce à la digitalisation du système de gestion des recettes.

Le personnel dirigeant de la CUT a exprimé sa satisfaction concernant cette session de sensibilisation, qui renforce la collaboration essentielle entre la Commune et le BIANCO dans la lutte contre la corruption.


Détournement de biens publics au sein de la Direction Régionale de l´Agriculture et de l’Elevage Matsiatra Ambony: l’ancien Directeur Régional et deux autres personnes sous les verrous

L’ancien Directeur Régional de l’Agriculture et de l’Élevage (DRAE) du Matsiatra Ambony et deux responsables de circonscription de l’Agriculture et de l’Elevage d’Isandra et de Lalangina ont été incarcérés le 9 mai 2025 après avoir été présentés au parquet du Pôle Anti-Corruption Anti-Corruption de Fianarantsoa et suite à l’instruction de leur dossier. Ils sont soupçonnés d’avoir détourné 20 tonnes d’engrais et 40 tonnes de semences, initialement prévues comme aide de l’État pour les groupements d’agriculteurs. L’affaire a été mise en lumière par une enquête du BIANCO Fianarantsoa datant de 2020.


Scandale minier à Antsohihy : Un directeur régional écroué pour abus de pouvoir et exploitation illégale

Le Directeur de l’Administration Générale Régionale de la région Sofia a été placé sous mandat de dépôt à l’issu de son déferrement auprès du Pôle Anti-corruption de Mahajanga le 14 avril 2025 dernier, suite à une plainte déposée auprès du Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) de Mahajanga pour abus de fonctions, trafic d’influence, vol de pierres industrielles et destruction de périmètre minier. Son complice a quant à lui été placé sous contrôle judiciaire.

L’affaire a éclaté le 23 août 2023 lorsque la Direction Territoriale du BIANCO de Mahajanga a été saisie par une SARL opérant dans le secteur minier à Ambolobozo, district d’Analalava. La société dénonçait les agissements présumés de ce responsable régional et de son complice.

Les investigations menées par le BIANCO ont révélé que le Directeur de l’Administration Générale Régionale, agissant hors de ses prérogatives légales, aurait procédé à la saisie illégale de pierres industrielles appartenant à la plaignante. Il aurait ensuite falsifié un procès-verbal pour justifier la remise de ces ressources à un individu sans aucun titre légal, autorisant par la suite leur transfert vers Antsohihy. L’enquête a également mis en lumière des activités d’exploitation illicite menées par ce directeur en question au sein des carrières de la société.

Ce placement sous mandat de dépôt marque une étape importante dans la lutte contre la corruption et l’impunité dans le secteur minier de la région. L’affaire met en lumière les enjeux de la gouvernance des ressources naturelles à Madagascar.


MAISON CENTRALE D’ANTSIRANANA : ABUS DE FONCTION RELATIF A LA SORTIE ILLEGALE D’UNE DETENUE

Le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) d’Antsiranana a été alerté de la sortie irrégulière d’une détenue de la Maison centrale d’Antsiranana en décembre 2022. Une surveillante pénitentiaire avait sollicité une autorisation de sortie pour la détenue sous le faux motif de « travail à domicile » pour son propre bénéfice. Le Chef d’établissement, en complicité, avait approuvé cette demande en établissant un contrat de concession de main d’œuvre pénitentiaire. L’enquête du BIANCO a déjoué cette manœuvre, retrouvant la détenue dans son village à Andranomena, situé dans la commune rurale de Sadjoavato, Antsiranana II. Face à cette sortie illégale et à la violation des textes régissant le travail des détenus, un procès-verbal pour abus de fonction a été transmis au Pôle Anti-Corruption de Mahajanga pour des actions judiciaires. La corruption dans les prisons compromet la sécurité.


Maison centrale de Marofoto à Mahajanga : Évasion d’un détenu, des responsables pénitentiaires écroués

L’affaire remonte à avril 2023, suite à une dénonciation anonyme parvenue à la Direction Territoriale du BIANCO Mahajanga. Celle-ci signalait l’absence irrégulière d’un détenu de la Maison Centrale de Marofoto. L’individu, qui n’avait pas encore purgé la totalité de sa peine, a été retrouvé à Ambondromamy, à une centaine de kilomètres de Mahajanga.

Les investigations du BIANCO Mahajanga ont révélé que le détenu avait quitté son lieu de détention le 28 avril 2023. Les responsables de la Maison Centrale de Marofoto, dont l’ancien chef d’établissement, le surveillant général et l’éducateur spécialisé, ont fourni des documents pour justifier son absence. Cependant, l’analyse de ces documents a mis en évidence leur responsabilité. Ils sont accusés d’abus de fonctions, de corruption active et passive, ayant conduit à l’évasion du détenu sans aucun rapport ni compte rendu.

À l’issue de l’enquête approfondie, menée par le doyen des juges d’instruction du Pôle Anti-Corruption (PAC) de Mahajanga, l’ancien chef d’établissement de la Maison Centrale de Marofoto, le surveillant général et l’éducateur spécialisé ont été placés sous mandat de dépôt le 26 mars 2025. L’agent pénitentiaire en charge du greffe a bénéficié d’une liberté provisoire, en attendant la suite de l’affaire.


DETOURNEMENT DE FONDS PAR l’ANCIEN RECEVEUR DE LA PAOSITRA DE JOFFRE-VILLE : DES SAISIES IMMOBILIERES EFFECTUEES PAR LE BIANCO

Le 11 avril 2024, le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) d’Antsiranana a reçu un soit-transmis du Pôle Anti-Corruption (PAC) de Mahajanga, demandant l’ouverture d’une enquête suite aux irrégularités relevées par le département des Opérations et Inspections (D.O.I) de la Paositra Malagasy d’Antsiranana au sein de l’agence Paositra Malagasy de Joffre-ville.

Les investigations effectuées par les agents du BIANCO d’Antsiranana ont confirmé un détournement de fonds s’élevant à trois millions cent mille ariary (3 100 000 Ariary), correspondant à des dépôts clients sur les comptes TSINJO LAVITRA et TSINJO AVOTRA. Ces transactions n’ont pas été enregistrées dans les documents et registres comptables de l’agence. Les faits ont été commis durant l’année 2023 par l’ancien receveur de l’agence Paositra Malagasy de Joffre-ville.
Afin de protéger les intérêts des parties civiles, des saisies conservatoires ont été effectuées sur les biens immobiliers identifiés comme appartenant au suspect.

Il convient également de mentionner qu’une autre affaire de détournement de fonds impliquant ce même individu, préjudiciable à la Paositra Malagasy, a déjà été jugée par le Pôle Anti-Corruption de Mahajanga.
Un procès-verbal pour détournement de fonds privés a été transmis au PAC de Mahajanga en vue d’engager des poursuites judiciaires. De tels actes portent atteinte à la confiance des épargnants et compromettent la réalisation des investissements publics.


Détournement au sein du Lycée Technique et Professionnel Mahajanga: l’ancienne économe incarcérée à Marofoto

Le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) de Mahajanga a mené une enquête approfondie suite à une dénonciation anonyme reçue en septembre 2019. Cette dénonciation portait sur des faits présumés d’abus de fonctions et de détournement de fonds publics, notamment les droits d’inscription et d’examen des élèves, au sein du Lycée Technique et Professionnel (LTP) de Mahajanga.

L’enquête a couvert les années scolaires allant de 2012/2013 à 2017/2018. Les investigations menées par le BIANCO ont permis d’établir qu’une ancienne économe du lycée, en poste pendant six années scolaires consécutives et ayant également exercé les fonctions de régisseur, aurait détourné un montant total de 195 572 404 Ariary.

Le mode opératoire employé incluait la tenue irrégulière des documents comptables, le non-versement de sommes dues à la Trésorerie Générale de Mahajanga, le décaissement de fonds au profit de responsables du lycée, l’absence d’enregistrement de remboursements et l’utilisation de fausses factures pour des dépenses fictives.


APMF à Soalala: un agent incarcéré pour corruption passive

Le Bureau Indépendant Anti-corruption (BIANCO) de Mahajanga a mené une enquête suite à une doléance formulée par un propriétaire d’une embarcation de transport de marchandises. Cette doléance visait un agent de l’Agence Portuaire Maritime et Fluviale (APMF) basé à Soalala, accusé d’actes de corruption passive. Les investigations menées par la Direction Territoriale du BIANCO à Mahajnaga ont mis en lumière que cet agent aurait en effet exigé à plusieurs reprises des sommes d’argent en échange de l’autorisation nécessaire à la circulation de l’embarcation, dont les papiers n’étaient pas en règle. Les preuves rassemblées par le BIANCO incluent des échanges de messages téléphoniques ainsi que des transactions financières effectuées via mobile banking. À l’issue de cette enquête, l’agent de l’APMF a été présenté au Parquet du Pôle Anti-Corruption de Mahajanga. Un mandat de dépôt a été émis à son encontre, et il se trouve actuellement en détention provisoire dans l’attente de son procès.


District de la Santé Publique d’Ikongo: Un ancien Médecin Inspecteur placé sous les verrous pour détournement

L’Antenne Régionale du Bureau Indépendant Anti-Corruption à Manakara, en collaboration avec la gendarmerie locale, a été informée d’un cas présumé de détournement de fonds publics et de blanchiment d’argent impliquant des responsables du Service des Districts de la Santé Publique d’Ikongo, dans la région de Fitovinany. Les enquêtes ont mis en lumière un détournement s’élevant à 90 millions d’ariary, associé à la campagne de distribution de médicaments contre la bilharziose ainsi qu’à la vaccination contre la rougeole réalisée en 2022. Le 12 mars 2025, les individus concernés ont été présentés au Pôle Anti-Corruption de Fianarantsoa. A la suite des instructions, l’ancien médecin inspecteur a été placé en détention provisoire, tandis que le responsable du Programme Élargi de Vaccination a été placé sous contrôle judiciaire pour complicité, en attendant son procès.