Journée Africaine de Lutte Contre la Corruption 2024 : Table ronde sur les mécanismes de la protection des lanceurs d’alerte à Madagascar
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La célébration de la Journée Africaine de Lutte contre la Corruption s’est tenue le 11 juillet 2024 au Ministère des Affaires Etrangères, sous le patronage de SE Mme la Ministre des Affaires Etrangères, et placée sous le thème : : « Mécanismes efficaces de protection des lanceurs d’alerte : outils essentiels dans la lutte contre la corruption ».
Cette célébration a été l’occasion pour le représentant de l’Union Africaine et l’ensemble du corps diplomatique ainsi que tous les acteurs de la lutte contre la corruption de voir les efforts déployés par Madagascar dans la mise en œuvre des dispositions de la Convention de l’Union Africaine sur la Prévention et la Lutte Contre la Corruption.
Une table ronde de haut niveau, réunissant des acteurs clés de la lutte contre la corruption à Madagascar ainsi que le Président de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI) a marqué l’événement. Sous la modération de M. Laza ANDRIANIRINA, Directeur Général du Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO), les échanges ont vu la participation distinguée de M. Moumouni GUINDO, Président de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI), invité d’honneur du BIANCO pour l’occasion ; M. KOLA Emi-Haulin, Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères ; Mme Sahondra RABENARIVO, Présidente du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) ; M. Mamitiana RAJAONARISON, Directeur Général du Service de Renseignement Financier (SAMIFIN) ; Mme Rivonandrianina RABARIJOHN, Coordinatrice nationale des Pôles Anti-Corruption (PAC) ; M. Rado RAJHAONSON, Directeur des opérations de l’Agence de Recouvrement des Avoirs Illicites (ARAI) et M. Naina RANDRIANARIJAONA, Représentant de la société civile.
Cette table ronde a surtout permis de dresser un état des lieux de la situation à Madagascar, d’identifier les défis rencontrés formuler des recommandations pour renforcer la protection des lanceurs d’alerte. Elle a également permis de faire un partage d’expérience avec les homologues maliens en matière de lutte contre la corruption en général et contre l’enrichissement illicite en particulier.
L’engagement de Madagascar à lutter contre ce fléau qui gangrène le continent a été réaffirmé au cours de cette Journée. S’agissant de la thématique, à l’unanimité, les panélistes ont reconnu le rôle crucial des lanceurs d’alerte dans la lutte contre la corruption ainsi que sur l’importance capitale de leur protection contre les représailles intentées à leur endroit dans le signalement et la dénonciation des cas de corruption, contribuant ainsi à la défense de l’intérêt général et à la promotion de la bonne gouvernance dans la conduite des affaires tant publiques que privées.
Sous l’égide du modérateur, les participants à cette table ronde, après avoir mis en lumière les défaillances du système de dénonciation au regard de leurs expériences respectives, ont émis des recommandations précises. La première recommandation formulée concernait l’urgence de l’adoption d’un cadre juridique approprié sur la protection des dénonciateurs. Le deuxième portait sur l’optimisation de l’usage de la plateforme digitale de dénonciation anonyme (i-toroka) qui permettra aux lanceurs d’alerte et à tous les citoyens de signaler des actes de corruption en toute sécurité et confidentialité, sans crainte de représailles. Ces mesures ont été préconisées pour garantir le succès de cette lutte de longue haleine.