Category Archives: Application de la loi

Corruption au Centre Hospitalier Tambohobe Fianarantsoa, Un médecin et deux sage-femmes placés sous MD et frappés d’interdiction d’exercer la fonction publique

Un médecin gynécologue, deux sage-femmes ainsi qu’un autre médecin et un anesthésiste auprès du Centre Hospitalier de Tambohobe Fianarantsoa ont demandé la somme de 500 000 Ariary à chacune des deux patientes devant subir une opération césarienne au sein du service de maternité de cet établissement hospitalier, en novembre 2021. L’une d’entre elle a déjà cédé au paiement avant de porter plainte auprès de la Direction Territoriale du BIANCO à Fianarantsoa tandis que l’autre a refusé le règlement de la somme exigée avant l’opération.
L’issue des enquêtes a confirmé les soupçons de corruption dans cette affaire. Déférés au Parquet du Tribunal de Première Instance de Fianarantsoa le 25 janvier 2022, le médecin gynécologue et les deux sage-femmes ont été placés sous mandat de dépôt tandis que l’autre médecin ainsi que l’anesthésiste ont bénéficié d’une liberté provisoire.
A l’issue de leur procès le 10 février 2022, les prévenus sont condamnés à payer chacun une amende d’un million d’Ariary en plus d’une interdiction d’exercer la fonction publique : un an pour le gynécologue et deux ans pour les deux sage-femmes.


Détournement et vols des véhicules au sein du Secrétariat Exécutif du Comité National de Lutte contre le Sida (SE/CNLS) : deux auteurs placés sous mandats de dépôt

Les nouvelles ne sont pas très bonnes au sein du SE/CNLS, l’instance de coordination nationale de la lutte contre le VIH/Sida à Madagascar qui est l’un des plus grands bénéficiaires de financement du Fonds Mondial. L’affaire remontait en 2016, où l’ancien dirigeant de cet organisme avait décidé de transférer ses parcs à automobile dans des propriétés privées situées à Manakambahiny et à Alasora, alors qu’aucun contrat de location n’a jamais été établi à cet effet. Cette situation créée à dessein facilitait les complicités de vols et le détournement des véhicules publics au sein dudit organisme.
Plusieurs personnes étaient impliquées dans cette affaire, parmi lesquelles figuraient l’ancien Secrétaire Exécutif lui-même et l’ancien responsable chargé de l’administration financière qui intentionnellement bafouaient les procédures de gestion de véhicules administratifs en vigueur. Un chef de projet en connivence avec son époux avait échangé frauduleusement une voiture 4×4 de l’administration par leur propre voiture en état défectueux ; un chauffeur ayant le contrôle total du parc à auto de Manakambahiny avait également ordonné à son fils mécanicien de s’emparer progressivement des pièces de rechange et de tous les accessoires des véhicules rendant finalement les trente-trois véhicules tout terrain en épave, voire même en état de ferrailles. En outre, cinq véhicules 4×4 ont disparus sans qu’aucune mesure n’ait été prise à cet égard de la part des responsables. Les investigations menées par les limiers du BIANCO avec l’expertise des techniciens du Garage administratif de l’Etat ont permis de constater ces infractions et déterminer la valeur des biens détournés qui s’élevait à près de 4.311.800 000 Ariary.
À l’issue de la présentation des quatorze personnes impliquées dans cette affaire de détournement de biens publics devant le Parquet du Pôle Anti-Corruption d’Antananarivo le jeudi 03 février 2022, deux personnes ont été retenues à la maison centrale d’Antanimora, une autre sous contrôle judiciaire tandis que la plupart des personnes mises en cause ont été liberées provisoirement en attendant la suite de la procédure judiciaire.


Détournement de terrains de l’Administration Pénitentiaire à Bezaha perpetré par deux anciens chefs d’établissement pénitentiaire

Le 20 novembre 2020, la Direction Territoriale du BIANCO à Toliara a été saisie d’une doléance anonyme relative au détournement de terrain de l’Administration Pénitentiaire à Bezaha, District d’Ampanihy Ouest.
Les faits remontent à 2011 où une parcelle du terrain a été vendue illicitement à la belle-sœur de l’actuel Chef d’Etablissement Pénitentiaire. Les deux chefs d’Etablissement qui se sont succédé à Bezaha ont assisté en 2017 à l’opération de bornage jugée illégale, sans rien mentionner aucune observation.
Après enquête, les deux anciens Chefs d’Etablissement Pénitentiaire, présumés auteurs principaux de ces détournements, ainsi que l’épouse du Chef d’Etablissement et sa sœur ont été présentés, pour déferrement, au Tribunal de Première Instance de Toliara le 31 janvier 2022. Il a été décidé de traiter le dossier de procédure en citation directe pour audience le 05 avril 2022 prochain.