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Marchés des bonbons au Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et Professionnel : Dossier clôturé et transmis par le BIANCO ce vendredi 19 juin 2020

Que l’on se rappelle encore le jour du 4 juin dernier, date de la cérémonie de signature de la convention de partenariat entre l’Agence anti-corruption malgache et la Commune Urbaine d’Antananarivo lorsque le Directeur Général du BIANCO, lors d’une interview, avait annoncé la reprise de service du Bureau. A ses dires, le combat contre la corruption allait bien s’intensifier avec le dé-confinement progressif. Pour certaines personnes malintentionnées, la lutte contre la pandémie du COVID-19 servait de prétexte pour enfreindre la loi et commettre des abus.

Questionné par les journalistes sur le dossier de marché des bonbons, il a esquivé en incitant les citoyens à refuser toutes formes de corruption et à les dénoncer systématiquement. Pour garder l’effet de surprise, il s’est bien retenu de divulguer le déroulement des investigations en cours menées par les fins limiers de la Branche Territoriale d’Antananarivo sur des marchés entachés de corruption qui ont fait couler beaucoup d’encre depuis quelques semaines.

En fait, le BIANCO a été saisi de plusieurs doléances relatives aux marchés de fourniture de bonbons sucettes et de dispositifs de lavage des mains auprès du Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et Professionnel. Cette affaire mouillait plusieurs responsables de ce ministère ainsi que des entreprises ayant bénéficié desdits marchés de gré à gré. Portée à son paroxysme, elle a explosé avant de valoir le limogeage de la Ministre.

Les faits concernaient deux (2) marchés lancés par le MENETP pour l’achat de bonbons pour un montant objectivement excessif de plus de huit (8) milliards d’ariary et un achat de savons de ménage et de bidons jaune pour une valeur de cinq (5) milliards d’ariary. En effet, sans pour autant être payées car détectées à temps et obstruées entre autres par les investigations du BIANCO, ces dépenses exorbitantes ont bel et bien été engagées par le Ministère, puis dégagées vite fait sous l’effet de vives tensions suscitées par l’affaire. Mais l’acte imparable a été commis. Les procédures de la prestation ont été entamées et les fournisseurs ont déjà acheté puis livré une bonne partie des marchandises (bonbons, savons, bidons,…).

Plusieurs hauts responsables auprès dudit Ministère dont l’ancienne Ministre, le Directeur Général de l’Education Fondamentale et de l’Alphabétisation (DGEFA), le Directeur Chargé des Affaires Administratives et Financières (DAF), la Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP) sont impliqués par cette affaire. Sont également happés par les investigations du Bureau d’Ambohibao les entreprises qui ont bénéficié de ces marchés ainsi que d’autres complices qui ont facilité la commission de ces infractions de grande envergure. Ils sont soupçonnés d’abus de fonction, de favoritisme, de corruption passive et active, de faux et d’usage de faux.

Les enquêtes effectuées par le BIANCO ont conduit à la transmission du dossier auprès du Pôle Anti- Corruption ce vendredi 19 juin 2020.7 personnes présentées au parquet, ont toutes été placées sous mandat de dépôt.

Bien de mauvaises intentions se dévoilent avec le dé-confinement. Affaire à suivre…



Détournement de plus d’un milliard Ariary/ 4 personnes placées sous mandat de dépôt

En début de l’année deux mil dix-sept, la Branche Territoriale du Bureau Indépendant Anti-Corruption de TOLIARA a été saisie de doléances dénonçant des faits suspectés de corruption au sein de l’Organisation Médicale Inter-entreprises de Toliara (O.M.I.T) qui auraient été perpétrés par le Trésorier du Conseil de gestion de ladite organisation.
Une somme de plus d’un milliard d’Ariary, relative aux cotisations des adhérents de ladite Organisation aurait été détournée. 
Plus d’une dizaine de personnes comprenant essentiellement tous les responsables de la gestion et des finances de l’OMIT ont été déférées jeudi 06 juin 2019, auprès de la justice pour détournement de biens publics, d’abus de fonction, escroquerie et faux.
Quatre personnes ont été placées sous mandat de dépôt.