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MALVERSATION DE FONDS PRIVES DE 43 800 000 AR AU SEIN DE L’AGENCE DE PAOSITRA MALAGASY DE JOFFRE-VILLE, DISTRICT ANTSIRANANA II

Le 12 janvier 2024, le Bureau Indépendant Anti-Corruption d’Antsiranana (BIANCO) a été saisi d’une doléance concernant des fraudes effectuées par un ancien receveur de la poste de Joffre-Ville. Ce dernier est accusé d’avoir effectué des versements fictifs et des encaissements illégaux sur deux comptes d’épargne « TSINJO LAVITRA ».

Sitôt une investigation a été menée par le BIANCO à la Paositra Malagasy de Joffre-Ville et des falsifications de documents comptables ainsi que l’utilisation de faux cachets ont été constatées.

Ayant pris la fuite après avoir perpétré ces actes frauduleux et beaucoup d’autres dont certains ont été commis bien avant l’intervention du BIANCO, le suspect a été appréhendé à Antanamitarana – District d’Antsiranana II par les éléments de la Section des Recherches Criminelles de la Gendarmerie Nationale d’Antsiranana.

A noter que le fait soupçonné de corruption qui lui est reproché a impliqué deux complices. Ceux-ci sont accusés de détournement de fonds privés pour un montant de 43 800 000 Ariary. Les deux comptes concernés ont été gelés, et les dossiers d’enquête ont été transmis au Pôle Anti-Corruption (PAC) de Mahajanga aux fins de poursuite judiciaire.


District Ikongo – Région Fitovinany. Détournement de 130 millions Ariary dans la Commune d’Andefampony : Un ancien Maire et un ancien Trésorier Communal placés sous mandat de dépôt

L’équipe de l’Antenne Régionale du Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) à Manakara a conduit des investigations relatives à un paiement illégal pour des travaux fictifs liés à la construction du bureau communal d’Andefampony, dans le District d’Ikongo, en 2018. Cette enquête a mis en lumière un préjudice financier s’élevant à 130 millions d’ariary pour l’État. L’ancien maire ainsi que l’ancien trésorier de cette commune rurale sont impliqués dans cette affaire. Ils ont été placés en détention provisoire le 7 mars 2025, suite à leur comparution devant le parquet du Pôle Anti-Corruption (PAC) de Fianarantsoa, pour détournement de fonds publics et abus de fonction.


Un autre cas de spoliation foncière démantelé par le BIANCO dans la capitale : Deux personnes sous les verrous

Le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) a reçu une doléance relative à des actes de corruption, d’abus de fonction, ainsi qu’à la falsification et l’usage de faux en lien avec l’acquisition illégale de biens immobiliers dans un quartier résidentiel de la capitale.

L’enquête a mis en lumière l’existence d’un réseau de faussaires spécialisés dans les pratiques frauduleuses de spoliation foncière, impliquant des chefs d’arrondissement administratif, une notaire, un géomètre expert, une agence immobilière et divers intermédiaires.

Ce réseau cible spécifiquement des terrains stratégiquement situés. Des actes de vente antidatés (d’environ 30 ans) sont ainsi confectionnés en utilisant des prête-noms. Ces documents falsifiés sont ensuite intégrés aux registres d’une commune proche de la capitale. Une fois ces documents légitimés, les terrains sont transférés au nom d’un prête-nom par le biais d’une transaction fictive s’élevant à 10 millions d’ariary. Par la suite, un bail emphytéotique estimé à plus de 2 milliards d’ariary est établi avec un investisseur étranger via une agence immobilière. Enfin, un acte notarié est rédigé afin de conférer une apparence légale à cette opération.

Douze individus impliqués dans cette affaire ont été présentés devant le parquet du Pôle Anti-Corruption le 27 février 2025 pour abus de fonction, falsification et usage de faux, ainsi que pour corruption active et passive. À l’issue des auditions, deux personnes ont été placées en détention provisoire, à savoir, le prête-nom et l’agent immobilier. Les autres ont bénéficié d’une liberté provisoire en attendant leur procès.

Il est par ailleurs à noter que l’immeuble en question a déjà fait l’objet d’une saisie opérée par le BIANCO en date du 20 janvier 2025, et confirmée par la chambre de saisie et de confiscation du PAC trois jours après.